Monteur d’échafaudages : un métier technique
30/03/2018 10:35:20Le monteur d’échafaudages assemble les structures métalliques, temporaires ou définitives, qui permettent aux opérateurs d’accéder aux différentes parties d’un bâtiment sur un chantier de construction ou de réhabilitation. Véritable technicien dans son domaine, son rôle est d’évaluer précisément la capacité de portance des échafaudages, d’assurer leur entretien ainsi que de les assembler. En outre, l’échafaudeur a pour mission de veiller à la sécurité de ses installations en suivant les règles de prévention et de sécurité. Soucieux concernant ces points et conscient que son travail demande beaucoup de rigueur, il occupe de ce fait un poste essentiel au sein de l’entreprise en contribuant à éloigner le danger du chantier.

Sommaire :
- Échafaudeur : un métier où rien n’est laissé au hasard
- Quels sont les différents types d’échafaudages ?
- Quelles sont les compétences requises pour être un bon échafaudeur ?
- Quelles sont les conditions d’exercice de ce métier ?
- Le métier est-il amené à évoluer ?
- Comment devient-on monteur d’échafaudages ?
Échafaudeur : un métier où rien n’est laissé au hasard
Le monteur en échafaudages travaille principalement sur des chantiers de bâtiment ou de génie civil. Dans un autre registre, l’échafaudeur peut aussi être amené à monter des structures évènementielles pouvant accueillir un public (chapiteaux, podiums, scènes, tribunes, etc.).
Sa principale mission est de procéder au montage et au démontage de tout type de structure permettant aux artisans et autres travailleurs d’avoir accès aux différents points d’un ouvrage ou d’un édifice. Comme nous le verrons, ces structures sont variées et s’adaptent à chaque cas de figure, selon les spécifiés et la nature de chaque chantier.
Cependant, le métier d’échafaudeur ne s’arrête pas uniquement à monter ou démonter des structures. L’échafaudeur gère également la maintenance, le stockage et le transport du matériel et des outils nécessaires à la mise en place des structures. De plus, il doit veiller à la sécurité de ses installations afin de ne pas créer de dangers pour le chantier et les personnes y évoluant. Pour cela, il connaît précisément la réglementation en vigueur ainsi que les procédures d’installation et de désinstallation des structures.
Quels sont les différents types d’échafaudages ?
Quand on parle d’échafaudages, la première image qui vient en tête est généralement celle de la structure métallique fixe composée d’un cadre tubulaire. Seulement, nous allons voir ici qu’il existe plusieurs types d’échafaudages choisis en fonction des travaux à réaliser et de l’environnement du chantier.
Avant de séparer les différents types d’échafaudages par rapport à leur configuration, on peut déjà dire qu’il existe deux grandes catégories d’échafaudages : les échafaudages fixes et les échafaudages mobiles.
Les échafaudages mobiles
Ce sont le plus souvent des structures roulantes ou pliantes qui présentent l’avantage d’être rapides et faciles à installer, c’est pourquoi elles sont utilisées pour des travaux réguliers comme ceux de peinture, de platerie ou d’électricité. Toutefois, elles ne sont pas adaptées aux travaux en grande hauteur et présentent certains inconvénients (risques liés aux déplacements, aux conditions climatiques, impossibilité d’y fixer un appareil de levage, etc.) ce qui explique qu’on puisse leur préfèrer les échafaudages fixes.
Les échafaudages fixes ou échafaudages de pied
Il existe différentes variantes d’échafaudages fixes, les échafaudages à cadre tubulaire, ceux à cadre ouvert et les échafaudages modulaires. Ces trois sortes d’échafaudages permettent d’atteindre des hauteurs remarquables.
Les premiers sont certainement les plus répandus dans le secteur du BTP. Ils s’installent assez facilement, bénéficient de plateformes capables d’une bonne portance et sont équipés de garde-corps pour assurer la sécurité des ouvriers. On y accède via une échelle, fixe ou mobile. Les échafaudages à cadre ouvert présentent la particularité d’avoir une hauteur d’étage plus grande. Ainsi ils facilitent le passage des piétons, mais aussi la distribution des outils et des matériaux au sein de la structure. Toutefois, sa capacité de charge s’en trouve réduite.
Les échafaudages modulaires ont l’avantage de pouvoir s’adapter à chaque ouvrage ou édifice. Ils peuvent être assemblés selon de nombreuses formes qu’il est impossible à mettre en place avec les autres types d’échafaudages qui n’autorisent que les dispositions rectangulaires. Toutefois, ils sont plus difficiles à installer et les structures de plus de 10 mètres nécessitent d’être conçues par un ingénieur.
D’autres types d’échafaudages
Il existe encore d’autres types d’échafaudages dont on parle moins souvent, c’est le cas des échafaudages suspendus. Ils n’appartiennent ni vraiment à la catégorie des structures fixes, ni aux structures mobiles. Ils sont maintenus par un système d’ancrage au mur ou de fixation aux charpentes du bâtiment. Ils sont surtout utilisés pour les travaux de charpente.
On peut aussi parler des échafaudages sur consoles, ils sont montés en encorbellement sur une surface verticale et requièrent un support solide ainsi qu’une installation fiable. Ils sont utilisés par plusieurs corps de métier et pour diverses tâches telles que la rénovation de toitures ou divers travaux de maçonnerie.
Enfin, les échafaudages sur tréteaux sont constitués d’un plancher reposant sur des tréteaux métalliques réglables. Ils sont majoritairement destinés aux maçons pour des travaux qui ont lieu à moins de 2 ou 3 mètres du sol.
Quelles sont les compétences requises pour être un bon échafaudeur ?
En tant que technicien qualifié, le monteur en échafaudages est responsable de ses installations et doit garantir leur fiabilité. Ainsi, il doit connaitre et respecter les règles de sécurité, être appliqué et faire preuve de rigueur et d’esprit d’équipe, qui sont des qualités fondamentales pour mener à bien les différentes missions qui lui sont confiées.
Échafaudeur est aussi un métier qui demande des compétences et un savoir-faire spécifiques. En effet, il doit maitriser les différentes techniques de soudage et de bardage, effectuer des notes de calculs, ou encore organiser l’entreposage et le transport des éléments de structures. Il sera également amené à conduire des engins et devra donc être formé à la conduite en sécurité. Le monteur en échafaudages est régulièrement amené à travailler avec des grues mobiles (CACES R 383) ou des PEMP, plateformes élévatrices mobiles de personnes (CACES R 386).
En outre, le monteur en échafaudages peut avoir sous sa responsabilité une équipe d’opérateurs. Bien sûr, il ne faut pas oublier la capacité de travailler en hauteur, et il devra obtenir les habilitations électriques nécessaires pour pouvoir travailler à proximité de lignes électriques.
Quelles sont les conditions d’exercice de ce métier ?
Le monteur d’échafaudages doit être disponible et mobile. En effet, il est souvent amené à travailler sur des chantiers se trouvant sur une large périphérie. Il exerce une activité principalement extérieure et réalise des travaux en grande hauteur, pour cela il doit avoir une bonne condition physique ainsi qu’un très bon sens de l’équilibre. L’échafaudeur devra aussi suivre une formation à la sécurité concernant l’utilisation des échafaudages (CACES R 408). L’environnement de travail d’un échafaudeur peut être varié, des entreprises de BTP traditionnel, de seconds œuvres, du tertiaire, de l’industrie, ou encore spécialisées dans l’évènementiel.
Le métier est-il amené à évoluer ?
À l’instar de nombreux autres métiers, celui de monteur en échafaudages évolue constamment et sera encore amené à évoluer dans le futur. En effet, ces dernières années les échafaudages ont connu beaucoup d’avancés techniques et le cadre juridique évolue lui aussi (par décret et via de nouvelles normes européennes). Les monteurs en échafaudages doivent donc faire avec ces nouveaux éléments et adapter leur activité en conséquence.
Le concept d’échafaudages existe depuis des siècles bien qu’à l’époque, les structures étaient assez rudimentaires. Aujourd’hui, le progrès et les moyens techniques que nous avons à disposition nous permettent de concevoir des échafaudages sécurisés et relativement facile à monter et à transporter. Les moyens et les outils évoluent donc d’année en année de manière à s’approcher, au plus près possible, du risque zéro. On peut en déduire que le métier de monteur d’échafaudages ne cessera d’évoluer pour pallier les éventuels dangers du travail en hauteur et prévenir les risques de chutes.
Comment devient-on monteur d’échafaudages ?
La voie la plus courante pour devenir échafaudeur est d’obtenir un CAP ou un BEP en construction métallique. Toutefois, il est possible d’accéder à ce métier sans diplôme particulier. Dans ce cas précis, c’est l’expérience sur les chantiers et les capacités que nous avons déjà évoquées ci-dessus qui seront mises à contribution.
L’étudiant en structures métalliques peut continuer son cursus sur un Bac professionnel puis un BTS, ce qui lui permettra d’envisager d’encadrer une équipe d’opérateurs ou de devenir technicien de conception. Il peut aussi se voir confier la tâche du contrôle de conformité des échafaudages.
Par ailleurs, plusieurs postes sont envisageables dans le cadre d’une évolution de carrière au sein de l’entreprise. Ainsi, un monteur en échafaudages peut devenir chef de chantier spécialisé dans le montage de structures métalliques, cordiste ou spécialiste des travaux acrobatiques du bâtiment, conducteur de grue, ou encore monteur de réseaux électriques et télécoms.
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