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Entreprises BTP & Chantiers | Divers Construction

Les accidents de travail dans le BTP : quels sont les risques et comment les prévenir ?

23/03/2018 17:13:31
Via-Mobilis - Mise à jour : le 23/03/2018 17:13 - Par
Entreprises BTP & Chantiers Divers Construction

Aujourd'hui, Europe-TP vous propose un focus sur les accidents de travail dans le BTP, un secteur qui est toujours très accidentogène malgré ses progrès en la matière. Une bonne occasion pour en savoir plus sur les mesures de prévention actuelles et de faire un point sur la sécurité au travail et plus particulièrement, sur les chantiers.

    Les accidents de travail dans le BTP : quels sont les risques et comment les prévenir ?

    Sommaire :

    Quelles sont les principales causes des accidents, comment mettre en place une bonne politique de prévention des risques au sein de l'entreprise, quelles sont les méthodes ayant fait leurs preuves, existe-t-il des formations à la sécurité ? Autant de questions auxquelles ce dossier tentera de répondre avec le plus de précision possible. 

    Les statistiques concernant la sinistralité dans le BTP 

    Il faut d'abord savoir que le terme de sinistralité englobe trois familles de risques :

    • Les accidents du travail (AT)
    • Les accidents de trajet
    • Les maladies professionnelles (MP)

    En constante baisse depuis plus de 10 ans (-28 % entre 2005 et 2015) et avec un taux historiquement bas, la courbe de la sinistralité du secteur du BTP fait bonne figure et nous montre que de réels efforts ont été réalisés. Observons ces statistiques d'un peu plus près.

    Les statistiques de l'année 2016 prouvent et confirment que le secteur du BTP est inscrit dans une démarche de prévention des risques efficiente, puisque ce secteur enregistre une baisse de l’indice de fréquence d’accidents de 3.1 % par rapport à 2015, ce qui équivaut à 60 accidents de travail (AT) pour 1000 salariés. Tous secteurs d'activité confondus, cet indice de fréquence ne perd que 0.1 % pour cette même année en France (33,8 AT pour 1000 salariés).

    On peut donc constater que le secteur du BTP devient de plus en plus sécuritaire et a su mettre en place des politiques de prévention des risques qui portent leurs fruits (nous y reviendrons par la suite). Néanmoins, le secteur reste tout de même un des plus accidentogènes. La manutention manuelle est, de loin, la catégorie d'accidents la plus mise en cause, puisqu'elle représente plus de la moitié des AT avec un taux atteignant les 53 %. S'ensuivent les chutes de hauteur avec 29 %, et l'utilisation d'outillage à main avec 9 %. Un niveau raisonnable de sécurité a donc été atteint ces dernières années pour un secteur qui a beaucoup fait parler de lui, il y a quelques dizaines d'années et même plus récemment, à cause de nombreux accidents souvent mortels et spectaculaires et qui, pour beaucoup, auraient pu être évités. Cependant, beaucoup d'actions sont encore à mener et de nombreux efforts seront de rigueur afin de responsabiliser au mieux les chefs d'entreprises et collaborateurs. Certains facteurs de risques et d'autres points cruciaux que les statistiques détaillées dévoilent devront être pris sérieusement en considération pour continuer sur cette bonne voie de diminution des AT et des MP. C'est le cas, entre autres, de l'encadrement et de la formation de collaborateurs plus soumis aux accidents que les autres, tels que les intérimaires, les apprentis, les travailleurs détachés et/ou étrangers.

    Quels acteurs impliquer dans la prévention des risques ?

    Que vous soyez ouvrier, chef d'entreprise ou encore intérimaire dans le secteur de la construction ou des travaux publics, il va de soi que vous avez envie de travailler dans un environnement sécuritaire et que vous ferez de votre mieux pour éviter la survenue d'un accident, que ce soit pour vous ou pour vos collègues. Dans certains cas, la situation exige de mettre en place une politique de prévention des risques au sein de l'entreprise. Le but d'une telle démarche c'est, bien entendu, de réduire le nombre d'accidents du travail et de maladies professionnelles, et ainsi préserver la sécurité et la santé du personnel. Mais c'est aussi œuvrer pour de meilleures conditions de travail et, en conséquence, pour le bien-être des salariés. À ce titre, la politique de prévention des risques est une réelle plus-value, tant au niveau économique pour l'entreprise (un accident de travail peut coûter cher) qu'au niveau social pour le salarié. 

    Une politique de prévention correcte consiste donc à collaborer étroitement entre les différences instances de l'entreprise comme la direction, le maître d'ouvrage, le coordonnateur sécurité et protection de la santé (CSPS) et les salariés et leurs représentants, CHSCT. De nombreux organes externes tels que la médecine du travail, la caisse d'assurance maladie ou encore les organismes de formation, jouent également un rôle important dans les dispositifs mis en place par le biais de la politique de prévention. Il existe également des organismes spécifiques à différents secteurs. En ce qui concerne le BTP, l'Organisme Professionnel de Prévention du Bâtiment et des Travaux Publics a une fonction prépondérante en accompagnant les professionnels et en mettant à leur disposition un catalogue complet de formation à la sécurité. D'autres organismes peuvent intervenir dans la politique de prévention des risques, on peut notamment citer, pour le bâtiment et les travaux publics, la Fédération Française du Bâtiment (FFB), organisateur de la journée nationale de la prévention, la fédération des Scop du BTP, inscrite dans une démarche de responsabilité sociétale de l'entreprise, la Fédération Nationale des Travaux Publics (FNTP), qui participe à des actions d'information auprès des entreprises, la Confédération de l’Artisanat et des Petites Entreprises du Bâtiment (Capeb), qui mène des actions adaptées aux petites entreprises et aux artisans, ou encore la Chambre Nationale des Artisans des Travaux Publics et du Paysage (CNATP). 

    La politique de prévention des risques possède un aspect managérial important qui permet de coordonner chaque acteur de l'entreprise et de mener des actions ponctuelles ou systématiques de prévention. En outre, cette politique a pour objectif de responsabiliser et de sensibiliser chaque membre de l'entreprise aux dangers spécifiques à chaque poste de travail, mais aussi, dans un plan plus global et collectif, de veiller au maintien et à l'amélioration des conditions de travail. 

    À première vue, mettre en place une politique de prévention complète, comme c'est le cas dans de grandes entreprises du BTP comme Vinci avec le plan " zéro accident ", peut paraître complexe et coûteux. Seulement, comme nous avons pu le voir dans ce paragraphe, de nombreuses instances sont présentes pour accompagner au quotidien les entreprises du BTP, de plus la CnamTS a mis en place des aides financières pour les plus petites entreprises. C'est le cas, par exemple, avec la subvention « Bâtir + », qui permet de mieux s'équiper pour réduire les risques professionnels. Ainsi, les entreprises de moins de 50 salariés peuvent bénéficier d'une aide financière représentant 40 % du montant total hors taxes des achats, avec une limite de 25 000 €. Cette aide est augmentée à 50 % dans le cas de l'achat de bungalows (Algeco). Il est à noter que cette aide est limitée dans le temps, elle est disponible jusqu'au 15 novembre 2017 et elle peut être effective sur du matériel déjà acheté, si la date d'acquisition n'est pas antérieure au 1er septembre 2016.

    Enfin, les bénéfices économiques d'une telle politique, même s'ils ne sont pas chiffrables avec exactitude, sont réels : baisse des AT et des MP, amélioration du climat social et des conditions de travail, baisse de l'absentéisme, amélioration de l'image de marque de l'entreprise, etc. 

    Identification des différents risques dans le BTP

    Le secteur du BTP comporte de nombreux métiers, chaque activité est soumise à des risques spécifiques et possède des particularités. En reprenant les statistiques de la base de données " Epicea ", proposée par l'INRS, nous allons tenter de les identifier et de les analyser de manière à y voir plus clair sur les accidents du BTP. 

    Tout d'abord, intéressons-nous à la répartition des accidents dans le secteur :

    • 73.2 % pour le bâtiment
    • 23.4 % pour les travaux publics
    • 3.4 % dans les activités mixtes (communes aux deux secteurs)

    Des différences notables existent donc bel et bien entre ces deux activités puisque, comme nous pouvons le voir, près de deux tiers des accidents de travail surviennent dans le secteur du bâtiment. Cependant, le secteur des travaux publics comporte un plus fort taux d'accidents mortels, 73 % contre 63 % dans le bâtiment. La chute de hauteur est le grand risque commun à ces deux activités. En effet, il arrive en première position en termes de fréquence et de gravité, que ce soit dans le bâtiment ou dans les travaux publics avec un taux de 45.3 % de l'ensemble des AT du BTP. Les chutes de hauteur engendrent des accidents de grande gravité et souvent mortels, ce risque fait donc partie des préoccupations majeures des entreprises et des organismes de prévention. À ce titre, nous pouvons noter que le nombre de chutes mortelles a diminué de près de 20 % entre 1990 et 2005, alors que le nombre de chutes entrainant un arrêt de travail reste stable sur cette même période. 

    Outre les chutes de hauteur, le BTP comporte un grand nombre de risques divers et variés dont voici les principaux : 

    • Les risques d'origine électrique
    • Les accidents sur machines
    • Les engins de travaux publics
    • Les vapeurs, gaz et émanations de substances chimiques
    • La manutention mécanique et manuelle
    • Les accidents de la route
    • Les malaises

    Les risques inhérents au secteur du bâtiment

    Les accidents avec des machines sont caractéristiques du secteur du bâtiment. Ils surviennent la plupart du temps en dehors du chantier, généralement dans un atelier, par exemple, lors d'une activité de menuiserie et de découpe de bois avec une scie circulaire.

    Les risques inhérents aux travaux publics

    La catégorie d'accidents causés par des vapeurs, gaz et émanations regroupe diverses situations comme le travail dans des puits ou des égouts, où des asphyxies peuvent se produire, ou encore lors d'explosions de conduites de gaz ou de canalisations. Elle englobe aussi les risques liés aux substances chimiques comme les vapeurs, la peinture, les matériaux amiantés, la colle ou les produits de nettoyage. Il est à noter que les maladies professionnelles liées à l'amiante ont vu leur taux réduire de 9.1 % entre 2014 et 2015. 

    Les accidents avec des engins de travaux publics sont largement répandus et représentent le risque le plus fort dans les travaux publics avec un taux de 23 % des AT pour ce secteur. Ils concernent souvent des engins volumineux comme les compacteurs, les tombereaux, les bulldozers et les pelleteuses. S'agissant d'engins qui circulent sur les voies de transport public, les risques sont multipliés, notamment à cause de la présence de piétons et d'autres véhicules empruntant ces mêmes voies. Le basculement et le renversement d'engins, malgré leur poids, sont des accidents courants dans le secteur. Des détachements de parties d'engins sont également souvent mis en cause, et dus à un matériel mal entretenu ou défectueux. Enfin, le comportement du chauffeur tient un rôle important puisque l'imprudence, les mouvements brusques et le non-respect des consignes de sécurité entraînent de nombreux accidents. 

    Les risques mixtes

    Les risques d'origine électrique concernent les deux secteurs avec à peu près la même proportion. Ils sont souvent liés à des travaux sur les réseaux électriques pour le bâtiment et, pour les travaux publics, à des accidents avec une grue ou une nacelle et une ligne électrique aérienne ou enterrée.

    Les malaises concernent surtout les personnes âgées de plus de 40 ans et peuvent être la cause d'accidents particulièrement graves si, par exemple, la victime est en train de conduire une grue ou d'y monter. Cependant, les malaises recensés sont souvent lors d'activités de manutention manuelle. 

    Les accidents de manutention mécanique ou manuelle ont une fréquence de survenue similaire dans les deux secteurs. Port de charges, mauvaises postures, gestes brusques, chutes d'objets, sont dans le lot d'accidents dus à la manutention manuelle. Ils entrainent un grand nombre d'arrêts de travail causés, notamment, par des troubles musculo-squelettiques tels que les lombalgies qui peuvent se transformer en de véritables inaptitudes. En ce qui concerne la manutention mécanique, les accidents ont souvent lieu avec des engins de levage tels que les chariots élévateurs automoteurs. 

    Les accidents de la route ne doivent pas être confondus avec les accidents de trajet : il s'agit ici d'accidents survenus dans le cadre de l'entreprise, avec des véhicules utilitaires ou des camions. Les victimes sont généralement des chauffeurs de poids lourds, des manœuvres de chantier chargés du chargement ou du déchargement du camion, mais aussi des gérants. 

    Enfin, et pas des moindres, les fameuses chutes de hauteur, déjà abordées plus haut. Bien plus nombreuses dans le bâtiment, avec 53 % d'AT, que dans les travaux publics avec 17 %, elles n'en restent pas moins la première cause d'accidents dans le BTP avec des métiers directement touchés comme celui de couvreur, ou encore avec l'utilisation de nacelles sur les chantiers. 

    Comment éviter les accidents ? Les facteurs de risques et leurs solutions.

    Humains, techniques, organisationnels, matériels, les facteurs de risques sont bien souvent interdépendants et la politique de prévention a pour but de trouver un équilibre afin de concilier ces trois domaines et d'amoindrir leurs impacts. Zoom sur les facteurs ayant un rôle dans la réduction des AT-MP. 

    Le facteur humain

    Il s’agit d’un facteur de risques non négligeable. Les statistiques montrent que les travailleurs bénéficiant d'un accompagnement amoindri dans l'entreprise, notamment les travailleurs détachés, les étrangers, les intérimaires ou les apprentis, sont le plus sujets aux accidents de travail. En guise d'exemple, on peut citer le rapport de l'INRS qui stipule que les accidentés d'origine étrangère (non-européens) sont trois fois plus nombreux dans le secteur du BTP que dans les autres secteurs, idem pour les salariés étrangers européens. Ces statistiques soulignent le manque de formation et d'expériences de ces catégories d'ouvriers, particulièrement pour les étrangers, mais aussi du manque d'accompagnement pour les intérimaires, qui changent de poste et d'environnement de travail régulièrement.

    Prévenir les risques liés au facteur humain

    L’accueil d’un nouvel ouvrier sur le chantier est une étape importante. C’est en effet l’occasion de lui transmettre les consignes de sécurité et les dispositions à prendre en cas d’accident.
    Lors du recrutement d’intérimaires ou de travailleurs détachés, il est recommandé de s’assurer que ces ouvriers ont une expérience du travail en chantier, et de définir leurs futures attributions le plus précisément possible, de façon à ce que le profil retenu soit le plus adapté.

    Les facteurs techniques

    Les facteurs techniques sont les facteurs relatifs à l'utilisation de matériaux et de produits toxiques, de matériels manuels ou mécaniques, de machines, et d'engins.

    Prévenir les risques liés aux facteurs techniques

    Le chef d'entreprise doit s'assurer de leur bonne mise aux normes, de leur entretien obligatoire, mais aussi du balisage des zones à risques et de la bonne ergonomie des différents postes de travail. Ainsi, grâce aux nouvelles technologies, l'évolution et la modernisation des matériels ont apporté une grande aide dans la prévention des risques, par exemple, avec les détecteurs et les caméras de recul sur les engins, la stabilisation des nacelles, l'automatisation des machines, etc. De nombreuses innovations sont encore attendues pour les prochaines années à venir dans le BTP, en espérant qu'elles puissent s'adapter et être utilisées efficacement de manière à améliorer les conditions de travail et renforcer la sécurité. 

    Les facteurs organisationnels

    Ces facteurs sont, quant à eux, relatifs au management des équipes et aux modes opératoires et, par extension, à la bonne conduite de la politique de prévention des risques. Les mesures prises doivent s'appuyer sur des bases solides et être menées rigoureusement afin de ne pas avoir à changer de méthode organisationnelle et ainsi, de venir perturber le bon fonctionnement du dispositif de prévention des risques.

    Prévenir les risques liés aux facteurs organisationnels

    • Pour éviter les accidents au niveau des aires de livraison, il est utile de veiller à ce que les accès et les aires soient dégagés. Eviter les manœuvres diminue également les risques, pour cela utiliser une entrée et une sortie distinctes est plus sécurisé
    • Pour limiter les risques de chutes de plain-pied, le nettoyage et le rangement sur le chantier doivent être organisés de façon rigoureuse. En effet, l’encombrement du chantier est la cause principale de ces chutes.
    • Lorsque les lignes électriques présentent un danger, il est envisageable de demander à EDF d’effectuer une coupure, ou de placer un opérateur formé à la sécurité électrique afin qu’il fasse respecter les distances avec les lignes.

    Les facteurs matériels

     Ces facteurs sont relatifs à l’équipement, que ce soit l’équipement du personnel de chantier, ou les structures ou équipements de protection mis en place dans les zones à risques.

     Prévenir les risques liés aux facteurs matériels

    • Afin de limiter les risques, il est simplement recommandé d’équiper le personnel avec du matériel de sécurité, adapté à leur environnement de travail : casques, chaussures de sécurité, gants, gilets de visualisation, lunettes, masques, vêtements de protection, protections auditives sont autant d’équipements limitant les risques.
    • En ce qui concerne les équipements de chantier, l’essentiel est de prévoir des protections collectives, telles que des passerelles et des garde-corps. Afin de sécuriser les accès en hauteur, il est préférable de placer des escaliers de chantier plutôt que des échelles pour accéder aux échafaudages.

    Les formations à la sécurité

    Des formations à la sécurité sont disponibles pour tous les métiers du bâtiment et des travaux publics. Nous ne pourrons pas toutes les détailler ici, mais nous allons voir celles qui sont affectées aux principaux risques de ces secteurs d'activités : les risques avec des engins de TP, les risques d'origine électrique, ainsi que les chutes de hauteur. 

    La certification CACES® R 372m est, à l'heure actuelle, ce qui se fait de mieux en matière de formation à la conduite en sécurité des engins de travaux publics. Elle regroupe la majeure partie des engins de chantier, divisée en dix catégories suivant la fonction, la puissance et les particularités de chaque engin. Le CACES permet aux chefs d'entreprises de se conformer aux directives du code du travail en termes d'obligation de formation pour les conducteurs d'engins. En effet, ce certificat d'aptitude, valable 10 ans, suit un référentiel de connaissances précis mis au point par la CnamTS. Des organismes privés et publics (comme l'AFPA) dispensent cette formation et il faut savoir que plusieurs solutions de financements sont possibles.

    Les habilitations électriques sont obligatoires pour tous les salariés qui ne disposent pas de diplôme en électrotechnique et qui sont amenés à être exposés aux risques d'origine électrique. Il s'agit des habilitations B0, tâche d'ordre non électrique sur des équipement de basse tension, H0, idem que B0 mais sur des équipements de haute tension, et H0V, travaux non électriques au voisinage de pièces nues sur des réseaux de haute tension. Cette formation est indispensable pour tous personnels effectuant des tâches non électriques dans un environnement électrique. On peut citer notamment les peintres, les maçons, les personnes ayant besoin d’accéder à des locaux réservés aux électriciens (nettoyage, etc), les travaux sur nacelles à proximité de lignes électriques aériennes ou encore les travaux de terrassement avec des lignes électriques enterrées. 

    Plusieurs formations existent pour prévenir les risques de chutes de hauteur, certaines obligatoires et d'autres complémentaires. Tout d'abord, l'employeur a l'obligation d'évaluer les risques préalables à l’exécution des travaux et, également, de former et d'informer les salariés à l'installation et à l'utilisation des équipements ainsi qu'à la sécurité. Ainsi, la formation permet de monter, de démonter, de contrôler et d'utiliser les différentes sortes d’échafaudages, ainsi que de se protéger contre les chutes de hauteur. 

    Les mesures de prévention actuelles

    Comme mesure de prévention pour répondre aux enjeux actuels du secteur du BTP, on peut citer les efforts constants de l'OPPBTP et la mise en place de son nouveau plan stratégique de prévention : "Horizon 2020". Il a pour objectif de pérenniser la mobilisation des entreprises et de leurs salariés, de faire baisser les accidents graves et mortels que les statistiques nous ont dévoilés et d'améliorer les conditions de travail. À terme, l'objectif est que toutes les entreprises du BTP aient réalisé leur document unique d'évaluation des risques et y aient associé un plan d'action de prévention. Il s'agit d'une démarche globale de responsabilisation qui vise à faire entendre à chaque acteur de ce secteur que, bien que les accidents graves et mortels aient été divisés par 3 ces 30 dernières années, leur nombre peut encore être réduit.

    D'autre part, la réforme du code du travail par ordonnance avec, notamment, la fusion des institutions représentatives du personnel (IRP), qui englobera désormais le(s) délégué(s) du personnel (DP), le Comité d’entreprise (CE) et le Comité d’hygiène de Sécurité et des Conditions de travail (CHSCT), donne naissance à un nouvel organe : le Comité Social et Économique (CSE), qui aura des compétences et un champ d’action équivalents à celles des institutions qu’il remplacera. Cette mesure concerne les entreprises avec un effectif compris entre 50 et 300 salariés, au-delà de ce chiffre, une structure de type CHSCHT reste obligatoire.

    La simplification du compte pénibilité, rebaptisé pour l'occasion compte professionnel de prévention, prévoit de supprimer les cotisations patronales de pénibilité et de financer le nouveau dispositif avec la branche accidents du travail et maladies professionnelles du régime général de la Sécurité Sociale.

    D’autres mesures seront prises par le gouvernement en termes de santé et de sécurité des travailleurs et la mise en place effective de la réforme du code du travail devrait se poursuivre.

    Quoiqu’il en soit, il est certain que les problématiques de la sécurité dans le BTP restent d’actualité et le seront encore dans les années à venir.

     

     

    Sources :

    • Sécurité Sociale (ameli.fr)
    • OPPBTP (preventionbtp.fr)

     

     

    Commentaires

    J
    , le 11/06/2018 16:21:49
    Les artisans du bâtiment sont particulièrement concernés par les risques professionnels : Le taux de sinistralité professionnelle de l’artisanat du bâtiment est supérieur à la moyenne, avec des accidents graves et parfois mortels plus fréquents, avec parfois des conséquences physiques invalidantes obligeant l’artisan à restreindre ou à cesser définitivement cette activité professionnelle. La prévention des risques de l’artisanat du bâtiment : http://www.officiel-prevention.com/formation/securite-btp/detail_dossier_CHSCT.php?rub=89&ssrub=94&dossid=530

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